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Comment j’ai vécu mon opération cardiaque : un combat de chaque instant

Rédigé par Philipe Lamarche | Feb 3, 2025 12:07:13 AM

Le 31 mai 2024, ma vie a basculé en un instant. Un malaise cardiaque brutal, une batterie d’examens et le verdict est tombé : plusieurs de mes artères étaient sévèrement obstruées. L’opération était inévitable. Quelques jours plus tard, le 10 juin, je subissais une intervention majeure incluant 7 pontages coronariens. Une expérience que je n’aurais jamais imaginé vivre, et pourtant, elle allait redéfinir ma vision de la force et de la résilience.

Le choc du diagnostic

Lorsque les médecins m’ont annoncé la gravité de la situation, mon esprit oscillait entre l’incrédulité et la nécessité d’agir. J’ai toujours été un athlète, habitué aux efforts extrêmes et à repousser mes limites. Pourtant, cette fois, c’était un combat que mon corps devait affronter sans que je puisse simplement "m'entraîner plus fort" pour y arriver.

L’opération : 7 pontages pour un nouveau départ

L’intervention a duré plusieurs heures. Les chirurgiens ont utilisé mes artères mammaires internes ainsi que des segments de veines saphènes de ma jambe pour contourner les obstructions. Je savais que la récupération serait longue, mais je ne mesurais pas encore l’ampleur du défi qui m’attendait.

Le réveil et les premières douleurs

En ouvrant les yeux après l’opération, la douleur était omniprésente. Mon corps semblait étranger, chaque respiration était une victoire. La sensation de faiblesse était un choc, moi qui avais l’habitude de déplacer des charges impressionnantes, je peinais à soulever mon propre poids. Mais au-delà de la souffrance physique, c’est l’incertitude qui pesait le plus lourd.

Le retour à la vie : un pas à la fois

Les jours suivants ont été marqués par une lente progression. D’abord, réussir à m’asseoir, puis faire quelques pas, respirer plus profondément sans ressentir un poids immense sur la poitrine. Chaque petite victoire me rappelait que le chemin vers la guérison se construisait un pas à la fois.

L’importance de l’entourage et des soins

Je ne peux pas parler de cette période sans mentionner le rôle crucial du personnel médical et de mes proches. L’équipe de l’IUCPQ m’a accompagné avec une expertise et une bienveillance incroyables. Chaque encouragement, chaque explication sur mon état m’a aidé à reprendre confiance et à m’accrocher aux progrès, aussi minimes soient-ils.

Reprendre la force, reprendre le sport

Quelques semaines après l’opération, j’ai commencé à retrouver un semblant de normalité. Marcher, respirer, reprendre un peu de mobilité. Mais mon objectif était clair : revenir à la compétition. Loin d’être un retour brutal à l’effort, c’était un processus méthodique, basé sur l’écoute de mon corps et un respect absolu des étapes de récupération.

Transformer l’épreuve en mission

Cette expérience a changé ma vision de la force. Elle ne se mesure pas seulement en kilogrammes soulevés, mais en la capacité de se relever après un coup dur. C’est pourquoi j’ai décidé de dédier ma saison de Strongman à la sensibilisation à la santé cardiovasculaire et au soutien de la Fondation de l’IUCPQ. Parce que si mon parcours peut inspirer ne serait-ce qu’une personne à prendre soin de son cœur, alors cette épreuve aura eu un sens bien plus grand que moi.

Aujourd’hui, je suis en route vers mon retour à la compétition, plus fort que jamais, mais surtout, plus conscient que jamais de l’importance de la santé cardiaque.